Nouvelles de l’association

Bilan d’une mission à Pondichéry

9/01/24 au 01/02/24

Chers amis,

  1. Le but premier de cette mission en Inde était le suivi du Jardin de Jeanne d’Arc, création commune des APP et des VMF en 2020. Nous avons donc procédé pendant ce séjour à un complément de plantations, à un remplacement de pompes et de tuyaux d’arrosage, et autres améliorations... le tout dans le cadre du budget limité de notre association. Une excellente collaboration s’est instaurée pour cela avec le père John Kennedy, nouveau prêtre indien de Notre-Dame-des-Anges, église propriétaire du jardin. Nous avons essayé également de réorganiser son entretien régulier, et expérimenté l’ouverture tant attendue du Jardin de Jeanne d’Arc. En compagnie d’une dame volontaire, j’en fus le guide pendant quelques jours le soir de 5 à 6, l’heure de promenade favorite des Pondichériens sur le front de mer. Histoire du jardin et de la statue de Jeanne d’Arc, biographie de notre héroïne nationale, détail des plantations... en français ou en anglais, pas encore en tamoul... Mais force a été de constater que cela n’intéressait qu’une petite minorité du tourisme de masse, nouveau à Pondichéry, qui s’est alors engouffré dans le jardin, au risque de l’abîmer sérieusement. Nous en avons conclu qu’il valait mieux cibler un public choisi avec un/e guide compétent/e : classes d’histoire des écoles de Pondichéry, étape des Heritage walks, célébration annuelle avec chœur d’enfants autour de la statue de sainte Jeanne d’Arc, etc. Autant à imaginer et à organiser...
  2. Qu’en est-il du restant du patrimoine bâti de Pondichéry ? Les démolitions de maisons anciennes françaises ou tamoules vont encore bon train. Le plus douloureux pour nous fut de découvrir l’arasement total de la Maison du manguier, celle de notre ami Antoine Mariadassou à qui nous avions remis le Prix du Patrimoine 1997 avec la Fondation Paribas. Egalement celui du Pensionnat de Jeunes filles (Prix du Patrimoine 2001 avec les Broderies Lesage), mais en reconstruction pour redevenir une école de jeunes filles, selon les autorités rencontrées. L’Hôtel de ville superbement restauré mais toujours inoccupé en l’absence d’un maire, l’ancien Tribunal transformé en belle résidence pour le passage d’invités de marque, l’hôtel Palais de Mahé en pleine extension dans des bâtiments anciens adjacents, l’ancienne distillerie du front de mer transformée en futur hôtel... mais le plus intéressant sans doute est la restauration de deux anciens collèges français menée par l’INTACH (Indian National Trust for Art and Cultural Heritage), soit le collège Calvé et le VOC. Enfin celle d’une grande demeure de marchands Chettiar sur le front de mer mériterait bien une plaque VMF. Plaques qui pour certaines déjà posées ont mal vieilli et devront être remplacées. Last but not least, le père John Kennedy nous a remis les devis pour la réfection de la toiture de Notre-Dame-des-Anges qui prend l’eau, avec autres travaux nécessaires (150 000 €) ... à bon entendeur, salut !
  3. Informations générales : L’INTACH recense à ce jour 114 bâtiments anciens tamouls et français protégés à Pondichéry, avec une liste complémentaire à venir – le Ministre du tourisme rencontré nous confirme l’explosion des restaurants dans le quartier français : 200, et autant dans le quartier tamoul - la Consule de France à Pondichéry (quitte son poste fin août) est concentrée sur un projet Veolia pour l’amélioration du traitement des eaux, et traite pour cela avec la Gouverneure de Pondichéry, son Chief Minister et son absence de maire - l’année 2026 sera celle du bicentenaire du Lycée de Pondichéry, le plus ancien lycée français à l’étranger, peut-être une occasion d’y inviter le président Macron ? – l’ashram d’Aurobindo compte 1100 résidents permanents et environ 300 retraitants de passage – Auroville, ‘la ville qui n’appartient à personne mais à tous’, a été reprise en main par une Secrétaire nommée par Delhi pour vérifier les comptes et les visas - le président de l’Alliance française, Satish Nallam, et son directeur, Laurent Jalicous, ont organisé la projection de notre film ‘Pondichéry, la renaissance d’un jardin’ devant une trentaine d’étudiants, suivie d’un échange avec la salle – Ouverture au presbytère de Notre-Dame-des Anges d’un musée des missionnaires français
  4. . Projet de musée virtuel sur la mémoire de Pondichéry, à défaut d’un authentique musée : au fil d’un dialogue entre le nouvel APP Meeuwis van Rijswijk et moi-même est née l’idée de rassembler et de rendre accessible au grand public sur un site internet toutes les formes de la mémoire pondichérienne: bâtiments, personnes, documents, images, recettes, etc. Travail de recherche et de publication à suggérer comme sujet de thèses. M. Van Rijswijk, résident de Pondichéry depuis de longues années, se chargeant de contacter pour cela : l’Institut de France à Pondichéry, M. David Anoussamy (96 ans), véritable bibliothèque vivante, la bibliothèque Romain Rolland, celle des sœurs de Cluny, ... Moi-même : l’Académie de la France d’Outre-Mer (rue La Pérouse), l’historien Jacques Weber à Nantes, l’indianiste Pierre Filiozat ... Un projet, semble-t-il, mais nous en reparlerons, tout à fait dans l’esprit des Amis du Patrimoine Pondichérien. A mûrir.
Rappelons que nous ne sommes pas dans une entreprise de néocolonialisme, mais, partagé avec nos partenaires indiens, dans un effort de protection et de restauration d’un patrimoine culturel de qualité qui confère à cette ville son esprit d’accueil et d’ouverture, confirmé aujourd’hui (trop ?) par son succès auprès des touristes indiens. Nehru, premier Ministre de l’Inde lors de la cession des comptoirs en 1954, ne destinait-il pas déjà Pondichéry à ‘demeurer une fenêtre ouverte sur la France’ ? Vous trouverez ci-après une série de photos pour illustrer ce bilan.
Bien cordialement à tous,
Charles H. de Brantes
Président Les Amis du Patrimoine Pondichérien
Friends of Pondicherry Heritage

Bref Compte-rendu de mon séjour à Chandernagor

25/02/2024

Chers amis,
Nous devons d’abord nous réjouir de l’arrivée de nouveaux membres dans notre association. Après celle de Philippe Toussaint, ancien président des VMF et nouveau président de la Fondation des VMF, deux résidents pondichériens nous ont en effet rejoints : M. Meeuwis van Rijswijk, dont la maison restaurée a reçu notre tout premier Prix du patrimoine en 1996 (mécénat de la Fondation Paribas) et le docteur Satish Nallam, président de l’Alliance Française de Pondichéry, qui a bien voulu projeter dans ses locaux notre film ‘Pondichéry, la renaissance d’un jardin’ (2020) au cours de mon séjour.

Il va sans dire que nous mettons également en copie ce premier compte-rendu à notre membre d’honneur M. Jean-François Lesage, mécène des APP et célèbre brodeur à Chennai, et à M. Xavier Marin, nouveau président des VMF, ainsi qu’à M. Raphaël Gastebois, ancien architecte à Pondichéry et aujourd’hui au conseil d’administration des VMF.

Ma mission de 6 semaines en Inde s’achève. Avant de vous faire parvenir des nouvelles de nos projets à Pondichéry, je vous transfère ci-dessous mon courriel au consul de France à Calcutta, M. Didier Talpain, suite à mon passage à Chandernagor. Une manière indirecte de vous tenir aussi bien informés.

Le gouvernement du Bengale vient de voter le budget pour la restauration de l’ancien bçtiment de l’octroi, après 5 ans d’attente. Les travaux pourraient commencer d’ici deux mois et dureraient environ 2 ans. Le projet étant d’en faire un ‘Hub’, soit un lieu de vie indo-français avec café-galerie, informations touristiques et bibliothèque, salle de travail, chambres... dans une ville où rien de tout cela n’existe encore, malgré son originalité et son intérêt.

Votre serviteur missionné ne saurait comment remercier en votre nom Mme Pal, directrice de l’Institut de Chandernagor, pour l’avoir généreusement logé et nourri pendant ces trois jours.

Bien cordialement à chacun,
Charles H. de Brantes
Président
Les Amis du Patrimoine Pondichérien
Friends of Pondicherry Heritage

Envoyé : lundi 5 février 2024 16:55
Objet : Bref Compte-rendu de mon séjour à Chandernagor

Monsieur le Consul, En espérant que votre soirée musicale ait été un succès, je vous adresse quelques mots sur mon passage à Chandernagor que je quitte dans la journée.

Définitivement, le Strand road, l’ancien quai Dupleix, est une promenade à la française comme il n’en existe aucune en Inde, sauf à Pondichéry le long de la Baie du Bengale. Mais où un complexe autour d’un café, un ‘Hub’, sera plus que bienvenu pour accueillir les innombrables jeunes gens qui circulent sur ce Strand. En effet, il y a là dans ce quartier au bord du Gange 7 écoles et collèges, avec pour certains des cours de français. Mme Basabi Pal vous les énumérera. De quoi faire naître nombre de futurs étudiant de qualité en France !

A cet égard, le seul bâtiment tenu impeccable dans cette ville de 200 000 habitants est le Collège St Joseph de Cluny sur le Strand. Il vaut la visite comme modèle, et la principale, sœur Anna Maria, très avenante. Par ailleurs, la visite de l’Institut de Chandernagor fut une surprise : Basabi Pal a su le transformer et le rendre propre, intéressant et toujours pittoresque. Mérite quand même un petit lifting. Et quelle mine que la bibliothèque !
Quant à l’église catholique française, les ambassadeurs Montferrand et Ziegler y ont chacun une stèle de générosité, et le curé goanais D’Souza envisage la restauration du porche, mais quelques conseils de l’architecte Aishwarya Tipnis seraient bienvenus...

Enfin, j’ai encouragé Mme Basabi Pal de créer un groupe d’Amis de Chandernagor pour donner une sorte d’assise populaire à tous nos et vos efforts de restauration et d’animation.

Mme Pal m’a également organisé une visite au Hooghly Mohsin College à Chinsurah (3000 étudiants), appelé aussi Palais Perron. C’est là en effet où cet ancêtre familial, le général Perron, commandant des armées du prince Scindia de Gwalior, a résidé en 1803-1805, dans l’attente d’un navire pour le ramener avec sa famille en France après 30 ans de service en Inde. Une restauration du bâtiment est prévue, où là encore les conseils de Mme Tipnis seraient bienvenus. Ils m’ont invité avec mon fils pour y donner chacun une conférence l’an prochain.

Dans l’attente du commencement des travaux de restauration du Registry Building (l’Octroi ?), que M. Philippe Toussaint, président de la Fondation des Vieilles Maisons Françaises, partenaire comme nous du projet à son origine, viendra visiter dès qu’il en aura la possibilité,
Je vous prie de croire, Monsieur le Consul, en mes sentiments les meilleurs,

Charles H. de Brantes
Président
Les Amis du Patrimoine Pondichérien
Friends of Pondicherry Heritage


INAUGURATION DU JARDIN DE JEANNE D'ARC

SAMEDI 8 FEVRIER 2020

Bienvenue à tous au Jardin de Jeanne d’Arc,
et merci, Madame la Consule générale de France, pour votre présence.

Je voudrais d’abord remercier Mgr Antony Anandarayar, archevêque de Pondichéry, et le Père Cyril Sandou, curé de Notre-Dame-des-Anges, pour leur confiance à notre égard tout au long de ce projet de restauration de jardin. Et, par un étonnant hasard de calendrier, rappeler qu’il y a exactement 100 ans, le 14 février 1920,  leurs prédécesseurs bénissaient ici-même un premier jardin et cette même statue de Jeanne d’Arc.e voudrais ensuite les remercier pour leur patience au cours des cinq années qu’a duré ce chantier. 

En effet, il a d’abord fallu en trouver les moyens… Et je veux ici remercier M. Jean-François Lesage, brodeur bien connu à Chennai, M. Suresh Bhojwani, industriel à Pondichéry, et la Fondation Vieilles Maisons Françaises, dont nous accueillons ce soir le président, M. Philippe Toussaint. 

Ensuite, il a fallu le temps nécessaire pour réaliser ces travaux… Je veux ici féliciter et remercier chaleureusement Mme Mariachiara Pozzana, architecte paysagiste de Florence, qui nous dessina le plan du jardin. Et un immense merci à tous ceux qui ont travaillé avec nous. M. Samuel Victor et M. Joseph Arokiassamy, pour l’organisation du chantier, et tous les artisans maçons, menuisiers, peintres, plombiers, électriciens et autres ouvriers. Un grand merci aussi à M. Paul Blanchflower qui nous livra toutes nos plantes depuis le Jardin Botanique d’Auroville, et à M. Hari Arivazhagan et aux deux jardinières en saris, qui nous ont entretenu le jardin depuis plus de deux ans. Je propose que nous les applaudissions tous ensemble !

Un mot maintenant sur le jardin.

Il y avait trois faits incontournables pour commencer. L’emplacement remarquable du jardin, calé entre la Baie du Bengale et l’église Notre-Dame-des-Anges. Son terrain de pétanque, héritage vivant de la présence française en Inde. Et la statue de Jeanne d’Arc en son milieu, à la fois sainte et héroïne. Sainte, ce qui explique pourquoi elle est tournée vers l’église et non vers le large, et héroïne, symbole de résistance et d’indépendance pour les Français, dont la statue se retrouvait dans chacun des cinq comptoirs français en Inde. Sa présence pouvant d’ailleurs trouver compréhension et  complicité chez nos amis indiens, car Jeanne d’Arc comme Gandhi ‘boutèrent l’Anglais’ hors de leurs pays ! Jeanne brûlée vive à 19 ans, Gandhi assassiné d’une balle à 79. Nous avons honoré sa statue d’un bassin, de fleurs de lotus et de poissons avaleurs de moustiques. Nous lui avons remplacé un pied et la lance de son étendard, qui avaient été brisés, et nous l’avons lavée pour lui rendre le lustre de son marbre de Carrare.

La conception même du jardin fut ensuite fondée sur trois principes.

Primo, un axe est-ouest, pour cueillir le premier rayon du soleil levant qui coure chaque matin depuis l’horizon marin jusqu’à l’autel de l’église. Nous l’avons souligné par la plantation de deux rangées parallèles de huit palmiers.

Secundo, un axe nord-sud, qui grave une croix sur le sol et s’inspire du char-bagh des jardins moghols, soit le déploiement en quatre, à l’image du fleuve du jardin d’Eden qui se partagea en quatre rivières.

Tertio, un cloître à ciel ouvert, avec son déambulatoire au carré tout autour de Jeanne d’Arc. Nous l’avons recouvert d’une pergola, faite de piliers de granit, de poutrelles métalliques et de fils d’acier, pour que les bougainvilliers plantés au pied de chaque pilier y grimpent et créent à terme de l’ombre. Des galets d’une rivière de Pondichéry furent déversés sur le sol de la pergola pour ralentir le pas des visiteurs, et de longs bancs de granit encore furent posés aux quatre angles pour inviter à l’assise et éventuellement à la méditation.

Enfin, le jardin fut complété d’un second forage et des haies furent plantées le long des quatre murs d’enceinte ainsi que de nombreux arbres d’essences variées.

Un dernier mot maintenant pour expliquer comment nous sommes arrivés à l’idée de restaurer ce jardin.

Dès 1995, un petit groupe franco-indien se constituait à Paris et à Pondichéry pour tenter de participer, aux côtés alors de l’INTACH et de l’Ecole Française d’Extrême Orient,  à la préservation de l’âme de Pondichéry, façonnée avant tout, vous le savez bien,  par son architecture et son urbanisme. Nous avons appelé cette association Les Amis du Patrimoine Pondichérien.  De 1996 à 2002, nous avons remis neuf Prix du Patrimoine à des restaurations réussies de bâtiments variés,  dans l’optique de faire tache d’huile et d’encourager cette prise de conscience. Ces Prix furent attribués avec le soutien déjà des Vieilles Maisons Françaises et de sponsors privés. Nous avons ensuite initié la restauration de la Maison Colombani, annexe de l’Alliance Française sur le front de mer, avec le soutien du Dr Nallam, alors président de la branche pondichérienne de l’association, et du World Monuments Fund. Puis de 2009 à 2012, nous avons restauré l’église Notre-Dame-des-Anges et créé son jardin alentour, avec le soutien encore de la Fondation Vieilles Maisons Françaises et de nombreux donateurs indiens et français. Nous avons proposé alors ce bâtiment proche du cœur des Pondichériens francophones, et emblématique de la présence française en Inde, car la plupart des Français de l’Inde, croyants ou non, l’ont au moins visité une fois. Et surtout, de par sa situation sur le front de mer, cette église aujourd’hui est vue et visitée par des milliers de personnes venues de toute l’Inde et du monde entier. Cette image d’ouverture nous permettait aussi de rendre  hommage par cette restauration à ces pionniers d’un dialogue de fond entre l’Inde et la chrétienté… Jules Monchanin, Henri Le Saux, Bede Griffiths et Pierre Ceyrac, chacun s’étant recueilli au moins une fois aussi dans cette église.

Et vint ensuite en 2015 le projet de restaurer le Jardin de Jeanne d’Arc…

Pour conclure, je dirais que dans un contexte de tourisme de masse, évident depuis peu à Pondichéry, tout particulièrement sur le front de mer, et de la spéculation foncière qui l’accompagne, le Jardin de Jeanne d’Arc pourra offrir et demeurer un espace de sérénité pour tous, de méditation pour certains, ou de célébrations pour d’autres. Notre tâche est finie, nous passons la main au père Cyril et aux paroissiens de Notre-Dame-des-Anges… mais qu’il sachent qu’ils pourront toujours compter sur nous en cas de nécessité.

La restauration du Jardin de Jeanne D’arc, 
par Charles H. De Brantes, President Des Amis Du Patrimoine Pondicherien


Pondicherry Heritage Festival
8 février 2020


(avec les 13 dernières images : cliquer galerie photos ‘Jardin de Jeanne d’Arc’)

Invitation

Madame, Monsieur,
Dans le cadre du 6ème Pondicherry Heritage Festival, nous avons le plaisir de vous inviter à l’inauguration du Jardin de Jeanne d’Arc, le samedi 8 février 2020 à 19 heures à Pondichéry.

Le jardin et la statue de Jeanne d’Arc ont été donnés à l’église Notre-Dame-des-Anges en 1920 par M. François Gaudart, industriel. Le jardin a été restauré (2015-2020) à l’initiative des Amis du Patrimoine Pondichérien, avec le soutien de la Fondation des Vieilles Maisons Françaises, sur un projet de Mariachiara Pozzana, paysagiste italienne, et le concours des artisans et jardiniers de Pondichéry et du Botanical Garden d’Auroville. 

Cordialement,
Charles H. de Brantes
Président
Les Amis du Patrimoine Pondichérien


MISSION EN INDE
18 – 28 MARS 2019

Résultats et prévisions.

(avec les 90 dernières images : cliquer galerie photos ‘Jardin de Jeanne d’Arc’)

Arrosage du jardin:
Une deuxième pompe est installée (forage à 8 m, eau de qualité), protégée dans un abri en béton, avec une porte en bois, peints de la couleur des murs voisins.
L’arrosage automatique serait trop complexe à l’entretien.

Pergola:
Les poutrelles sont repeintes (à cause du sel marin, elles devront l’être chaque année ou chaque deux ans) dans leur couleur gris bleu, après une couche d’antirouille (2 jours de travail à 4 ouvriers).
Les bougainvilliers sont élagués pour favoriser leur croissance et fixés par des cordelettes sur les fils d’acier du plafond de la pergola pour créer à terme de l’ombre. Leurs pieds sont dégagés sur un rayon de 50 cm.
Environ 5 d’entre eux sont minuscules : à changer si la pousse ne vient pas. Du fumier sera ajouté à leurs pieds. Une autre plante grimpante leur a été accolée pour certains : cryptostegia grandiflora.

Palmiers :
Les branches séchées brunes sont coupées, de nouvelles pousses apparaissent à leurs têtes.

Murs nord et sud:
Les clérodendrons plantés par Paul/Adhi du Jardin botanique d’Auroville viennent bien et commencent à dissimiler ces grands murs. Ils sont taillés à hauteur d’épaule. Paul est heureux de l’évolution du jardin et passera régulièrement.

Arbres:
Des tuteurs sont posés contre tous les arbres du jardin (surtout des badam trees) pour résister au vent.

Bassin:
Des garnements sont venus pécher les poissons et pour ce faire ont détruit les fleurs de lotus. Nous remettons des poissons kapiss et autres avaleurs de moustiques. Des fleurs de lotus seront remises.

Eclairage:
4 lampes sont fixées sur les poutrelles autour du bassin de Jeanne d’Arc pour surprendre les voleurs de 20h à 6h. Un radar éclairant est envisagé.

Père Cyril, curé de Notre-Dame-des-Anges:
A commencé la restauration de la façade du presbytère. Fera venir, pour ses conseils avisés, l’architecte du patrimoine Raphaël Gastebois, tant pour le presbytère que pour l’église Notre Dame des Anges.
A noté l’importance de la peinture à la chaux avec des ocres.
A terminé la restauration complète des cloches de l’église et du cimetière des capucins.
Disposé à organiser avec nous l’inauguration du jardin le jour de l’inauguration du nouvel Hôtel de Ville voisin de Pondichéry, l’hiver 2019-2020.

Raphaël Gastebois, architecte conseil de l’Agence Française pour le Développement :
Le Chief Secretary a décrété récemment que plus un vieux bâtiment public ne sera démoli.
21 anciens bâtiments publics vont être restaurés, dont 3 écoles publiques : Ecole Calvé, une sur Mission street et le Pensionnat de jeunes fille de la rue Dumas.
Il travaille aussi sur un projet d’assainissement et d’eau potable, ainsi que sur un projet de mobilité plus fluide à Pondichéry.

Suite à donner jusqu’à l’inauguration du jardin:
Les 2 jardinières vont assurer l’entretien quotidien (6 jours sur 7) : arrosage, désherbage et nettoyage.
Hari assurera une maintenance 2 fois/mois : tonte, taille, fumier…
La statue de Jeanne d’arc doit retrouver la lance de son drapeau et son épée.
Des clous sont envisagés sur les murs avenue Goubert et rue Dumas pour prévenir les intrus.
Pour l’inauguration : plaque, bénédiction, chants, danses, etc.



Mission en Inde :
8 – 18 novembre 2018

9 novembre:
Rencontre à Chennai de Samuel Victor, notre chef de travaux. Arrivée à Pondichéry.
Le Jardin de Jeanne d’Arc est dans un état pitoyable : ordures, mauvaises herbes, bougainvilliers pour beaucoup morts sur les pilastres de la pergola.
Par contre, l’église Notre Dame des Anges et le jardin alentour, restaurés auparavant par nos soins, sont très bien tenus.

10 novembre:
Rencontre du père Cyril, curé de ND des Anges, qui me dit que l’archevêque de Pondichéry était venu apprécier avec plaisir le jardin de Jeanne d’Arc en août dernier.
Conférence de l’architecte Raphaël Gastebois (délégué par le gouvernement français auprès de la municipalité) à Auroville sur ‘Pondichéry, smart city’ : l’ancien hôtel de ville, financé par la Banque Mondiale, est en cours de reconstruction à l’identique (mais avec une armature en béton armé), la plage est en cours de réenssablement, un projet est à l’étude pour la rénovation du grand canal.

11 novembre:
Hommage au monument aux morts aux soldats indiens français morts en 14-18, réception au consulat de France en présence de toutes les personnalités: l’ambassadeur de France, la consule générale, dr Nallam père et fils, les Deloche, Grimal, Anoussamy…
Tournée aux cimetières catholique et protestant, toujours en aussi mauvais état, à la maison de notre lauréat Antoine Mariadassou, inoccupée et à l’abandon, du jardin botanique, plein de promeneurs et en bon état, à l’INTACH où je retrouve Ashok Panda, et j’ai la surprise de constater la restauration en cours de la cour d’appel et d’autres anciens bâtiments français.

12 novembre:
Le travail recommence au jardin. Joseph, le commis de Samuel Victor, arrive avec deux jardinières en saris, à qui je demande le désherbage, le nettoyage et l’arrosage : l’herbe chaque jour, les plantes un jour sur deux.
Paul, responsable du botanical garden d’Auroville, arrive au jardin, constate les dégâts causés par le vent marin salé du nord-est et prodigue ses conseils.

13 novembre:
Le travail est interrompu par un cyclone. Je rencontre un ami indien qui me recommande pour l’entretien du jardin un certain Hari dont il vante les mérites.

14 novembre:
Samuel Victor m’accompagne pour rencontrer Hari dans sa pépinière sur la route de Chennai. Il nous plaît dans sa volonté de travailler avec nous et par sa connaissance des plantes.
J’emmène ensuite Samuel rencontrer le père Cyril dans son presbytère. L’échange entre eux est positif. Il nous dit qu’il n’aurait pas les moyens pour l’instant d’entretenir le jardin de Jeanne d’Arc, mais qu’il chercherait un jour un homme célibataire qu’il logerait au presbytère pour son entretien. Ce jardin, pour lui, servirait aux activités paroissiales et aux garçons de l’orphelinat, tout en maintenant le terrain de pétanque. Certains garçons s’employent déjà parfois à entretenir le jardin alentour de l’église, en plus des 3 personnes en charge de son entretien.

15-16 novembre:
Hari envoie 4 jardiniers pour enlever les pierres du jardin, désherber et niveler le terrain.

17 novembre:
Rencontre de Catherine Suard, consule générale de France, et de l’archevêque de Pondichéry, qui nous conseillent tous les deux de repousser d’une année l’inauguration du jardin.

18 novembre:
Fondations pour l’abri de la seconde pompe du jardin.
Décisions sont prises pour :
Samuel et Joseph, qui maintiennent l’emploi quotidien d’une jardinière, sachant mieux maintenant ce qu’on attend d’elle ; ils poseront un éclairage sur la statue de Jeanne d’Arc et sur le mur côté mer pour limiter les intrusions nocturnes ;
Paul, qui interviendra d’ici la fin du mois pour remplacer le palmier manquant et les plantes grimpantes défaillantes ;
Hari, qui sera dorénavant en charge de la supervision du jardin.
Passage au jardin de l’architecte Raphaël Gastebois qui se propose de contacter le propriétaire pondichérien (et résident à Vienne en Autriche) du bâtiment abandonné qui donne sur le jardin en front de mer, pour qu’il en fasse quelque chose, vu son emplacement exceptionnel.

Vol de nuit pour Paris.

CH de Brantes
Président des Amis du Patrimoine Pondichérien


1er juillet 2018:

Les Amis du Patrimoine Pondichérien ont eu leur assemblée générale annuelle le 27 juin. Ils ont pu constater l'évolution des travaux de rénovation du Jardin de Jeanne d'Arc : les 4 bancs de méditation d’angles ont été posés, un deuxième puits a été foré. L’entretien est assuré par une jardinière (arrosage, désherbage, nettoyage, chaque jour) et un jardinier (taille et tonte, chaque mois). Mais il reste à garnir le terrain vague situé autour de la pergola. Il est prévu un sentier circulaire et des plantations d’arbustes le long des murs. Pour ce faire, nous avons reçu le soutien de la Fondation de La Sauvegarde de l'art français, que nous remercions chaleureusement. Une mission est envisagée sur place en octobre pour tout finaliser et préparer l'ouverture du jardin avec l'église Notre Dame des Anges au printemps.


Rapport d’étape (25 mai 2017):

La restauration du Jardin de Jeanne d’Arc, situé entre la Baie du Bengale et l’église Notre Dame des Anges, se poursuit.
Certes, son rythme a été ralenti à cause des difficultés de paiement liées à la démonétisation de 2016 et à la chaleur écrasante sur place de ces derniers temps.
Mais nous espérons bien achever les travaux pour la fin de cette année.
Notre chef d’équipe pondichérien Samuel Victor s’y emploie, aidé par notre secrétaire générale sur place, Aygline de Clinchamps.
Quatre bancs de méditation en granit seront installés aux angles de la pergola. De même quatre éclairages nocturnes.
Les fils d’acier pour soutenir les bougainvilliers en plafond de la pergola seront également complétés.
Enfin, certaines plantes n’ont pas résisté à la chaleur et au sel marin, et doivent donc être remplacées, en particulier des palmiers et certains bougainvilliers.
Nous compléterons aussi les plantations dans d’autres endroits du jardin.
L’entretien à ce jour est assuré par une jardinière et un bouliste, M. Daniel Turgot, s’est porté aussi volontaire.


Rapport de Mission en Inde 30 janvier/9février 2016:

Pondichéry :
Les plantations ont été réalisées au cours de cette semaine dans le Jardin de Jeanne d’Arc, comme le montrent les nouvelles photos ajoutées à notre site. Les bases de la promenade ont été consolidées et le terrain de pétanque délimité. Les fleurs de lotus se sont ouvertes autour de la statue de Jeanne d’Arc, laquelle a retrouvé le pied qu’elle avait perdu. Un dialogue s’est ouvert avec le nouveau curé de Notre-Dames-des-Anges, père Cyril Sandou, qui est responsable maintenant du jardin, et le trésorier de l’archevêché venu sur place a qualifié notre réalisation comme un ‘Jardin de paix et de sérénité’. L’entretien du nouveau jardin sera assuré par l’entrepreneur Samuel Victor jusqu’à la fin des travaux. Puis les APP s’en chargeront pour les 6 mois suivants, en accord avec les jardiniers du Jardin botanique d’Auroville qui ont fourni les plantes.
L’inauguration du jardin sera organisée avec l’archevêché après la finition des derniers travaux : pose du portail d’entrée en bois, pose des 9 piliers de granit manquants à la pergola, pose des poutrelles métalliques entre les piliers, pose du fil d’acier inoxydable pour le support des bougainvilliers, pose des 8 lampadaires d’éclairage du jardin et du jeu de pétanque.
La Fondation des Vieilles Maisons Françaises nous soutient encore dans ces derniers travaux, mais d’autres donateurs et mécènes sont néanmoins à trouver pour ces finitions.
Les APP ont aussi  participé au 2d Pondicherry Heritage Festival 5-7 février 2016.
 
Delhi:
Les APP, représentés par leur président, ont participé le 8 février à l’assemblée générale de French Heritage India chez Mr Aman Nath, délégué général de FHI. Compte-rendu a été fait de la cérémonie de présentation à l’Alliance Française de Calcutta  le 3 février de la numérisation du patrimoine bâti de Chandernagor (projet APP-Fondation VMF). FHI se consacrera en 2016-17 à des programmes d’éveil scolaire au patrimoine architectural dans les écoles de  Pondichéry, Lucknow, Calcutta et Chandigarh, sous la houlette de Mme Aishwarya Tipnis, architecte du patrimoine à Delhi.

Jardin de Jeanne d'Arc
Jardin de Jeanne d'Arc
Jardin de Jeanne d'Arc

Mission à Pondichéry, 5-19 mars 2015

Comme le montrent les nouvelles images ajoutées à la fin de la galerie de photos de notre site, cette mission a permis de compléter la restauration de Notre-Dame-des-Anges et de lancer le réaménagement du Jardin de Jeanne d’Arc, situé entre l’église et l’avenue Goubert, face à la Baie du Bengale.

Une première rencontre à New-Delhi avec le Conseiller à l’Action culturelle, M. François Vandeville, en compagnie de M. Philippe Toussaint, président des Vieilles Maisons Françaises, nous a permis d’aborder tous les aspects du patrimoine français en Inde. D’abord, suite à l’effondrement de l’Hôtel de ville de Pondichéry en novembre 2014, nous lui avons signalé les autres bâtiments français menacés du même sort : le phare, l’ancien tribunal, le collège de jeunes filles, tous situés sur le front de mer, et deux autres collèges (dont le Calvé) situés dans la ville tamoule. M. Toussaint nous a ensuite informés de son passage à Lucknow et à Chandernagor. Lucknow : le collège de La Martinière est en restauration grâce à l’impulsion de son directeur, les classes de français se sont développées et des contacts ont été établis entre cet établissement et celui de Lyon, tous fondés par le français Claude Martin dans les années 1800. Chandernagor : grâce au mécénat des APP et des VMF, la numérisation de l’inventaire de Chandernagor est en cours et un concours autour du thème de ce patrimoine sera lancé dans les écoles de la ville lors du prochain ‘Bonjour India’, début 2016. Les APP ont également pris en charge le livret que prépare le chercheur Jean Deloche sur le vieux Chandernagor (celui d’avant 1760), ce qui pourra aider les élèves dans leurs recherches.

Une deuxième rencontre eut lieu au fort de Tijara, nouvel hôtel de la chaîne Neemrana, entre M. Aman Nath, fondateur de la chaîne, M. Philippe Toussaint, président des VMF, et Charles-Hubert de Brantes, président des APP. Après les décès de M. Francis Wacziarg et de M. Ajit Koujalgi, les 3 participants de la réunion, tous membres fondateurs de l’association indienne FHI (French Heritage in India), ont réactualisé la liste de ses membres (14) et ses objectifs en Inde : soutenir le réaménagement du Jardin de Jeanne d’Arc, participer à la mobilisation en faveur du patrimoine à Pondichéry, encourager la restauration du palais de La Martinière à Lucknow, achever la numérisation de l’inventaire de Chandernagor et encourager le projet ‘l’Europe sur le Gange’.

CH de Brantes en mission
nouvelles plantes ont été choisies au Botanical Garden d’Auroville
plaque dédiée aux donateurs de la restauration de Notre-Dame-des-Anges

A Pondichéry, une plaque dédiée aux donateurs de la restauration de Notre-Dame-des-Anges a été inaugurée au fond de l’église. Une allée en pierre noire kadapa, bordée de part et d’autre de galets de rivière, a été installée entre les 2 parvis de l’église, permettant un accès hors d’eau les jours de mousson. De nouvelles plantes ont été choisies au Botanical Garden d’Auroville et mises en terre autour de l’église. Deux jardinières ont été embauchées pour l’entretien : arrosage, désherbage, nettoyage.
Jardin de Jeanne d’Arc : les lignes du nouveau jardin ont été tracées au sol à la chaux blanche, selon le plan de l’architecte-paysagiste Mariachiara Pozzana. Le programme des travaux et leur financement redéfini.

CH de Brantes
Président des Amis du Patrimoine Pondichérien


Mission en Inde – 1/15 décembre 2013

Mon séjour en Inde a comporté deux volets : une semaine à Pondichéry, une autre à Chandernagor et Chinsurah, avec un arrêt à l’aller comme au retour à New-Delhi.

A Pondichéry, j’ai été accueilli par nos deux APP, en pleine forme avec leur entreprise de ‘pressing’ et plein d’autres activités, dont le suivi attentif de notre chantier. Avec Samuel Victor, notre maître d’œuvre pour l’intérieur de l’église Notre-Dame-des-Anges, et le père Michael John, curé de la paroisse, j’ai pu faire le point des finitions encore à achever. Avec Thomas Demelle, notre maître d’œuvre pour l’aménagement du pourtour de l’église, j’ai pu apprécier son travail de colmatage des failles dans le béton de la toiture et discuter avec lui de la finition du terrassement et des plantations. Pour ces plantations, j’étais accompagné par Mariachiara Pozzana, architecte-paysagiste à Florence (Italie), qui nous a fourni un premier plan en juin 2013 pour le Jardin de Jeanne d’Arc, et par Jan Duclos, consultant botaniste en Inde depuis de longues années. Nous nous sommes rendus à la meilleure pépinière des environs, celle d’Auroville, et avons procédé au choix d’une trentaine de plantes diverses qui seront mises en terre pour Noël tout autour de l’église.
En vue de l’aménagement du Jardin de Jeanne d’Arc, situé entre Notre-Dame-des-Anges et la Baie du Bengale, plusieurs rencontres ont été déterminantes. D’abord avec l’archevêque de Pondichéry, qui nous a donné son accord en confirmant qu’aucune construction ne sera autorisée sur ce bel espace. En conformité avec le souhait de son donateur, François Gaudart, un industriel français qui fit don du terrain et de la statue de Jeanne d’Arc à l’église Notre-Dame-des-Anges en 1920. Ensuite avec l’architecte de L’INTACH, Ajit Koujalgi, qui nous a proposé une collaboration. Enfin avec le nouveau Consul de France à Pondichéry, M. Janvier-Kamiyam et la Vice-Consule, Mme Hélène Charpin, qui nous ont assuré de leur soutien. Notre architecte-paysagiste a pu prendre conscience de la réalité du terrain et de l’environnement pour être en mesure de nous proposer un plan réajusté du Jardin de Jeanne d’Arc pour la fin janvier 2014. Nous procéderons ensuite à un appel d’offres pour choisir les corps de métiers. Ce plan du jardin et ces devis nous permettront dès lors de relancer les donateurs de France et d’Inde pour mener à bien ce projet.

A Chandernagor, j’ai été accueilli par Rila Mukherjee, directrice de l’Institut Français, qui prépare un réaménagement de son musée et l’accueil de l’exposition de Jean Deloche sur les origines de la ville. J’ai pu constater que l’église française est dorénavant ouverte tous les jours avec son nouveau curé, le père Orson Wells, et que l’Ecole des sœurs de Cluny (3000 élèves) sur le quai Dupleix, est certainement le bâtiment le mieux tenu de toute la ville. A Chinsurah, l’ancien comptoir hollandais, j’ai retrouvé le directeur du Hooghly Mohsin College (1300 élèves), bâtiment sur le Gange où résida le général français Perron, commandant en chef des armées du prince marahte Scindia, en 1804-1806. J’ai été invité à raconter son épopée en Inde à une classe d’élèves en histoire et leur professeure, mlle Tista Das, s’est proposée d’approfondir avec eux le sujet de la protection du patrimoine. Ce qui complèterait la tâche de l’architecte Aishwarya Tipnis, à qui a été confié l’inventaire de tout le patrimoine ancien de la ville par l’ambassade des Pays-Bas. Le projet étant de préparer avec le Gouvernement du Bengale la mise en valeur du patrimoine commun indo-européen de tous ces anciens comptoirs européens (français, danois, hollandais, portugais, …) des bords du Gange d’avant l’époque coloniale britannique. Notre association trouvera peut-être là matière à un nouveau projet après le Jardin de Jeanne d’Arc à Pondichéry….

A Paris, ce 21 décembre 2013
Charles H. de Brantes, président des APP.

 

Paris, le 29 novembre 2013

Chers amis,

Nous avons le plaisir de vous annoncer l’affichage d’une nouvelle série de photographies que vous pourrez consulter dans notre ‘galerie de photos’, au chapitre : ‘Restauration de l’église Notre-Dame-des-Anges : pourtour de l’église’.
 
En effet, à la suite de ma mission en mars 2013, il a été décidé d’aménager le jardin qui entoure l’église, afin de faciliter son accès et le mettre en harmonie avec les travaux de restauration du bâtiment, ceux que nous avons entrepris depuis septembre 2009 et achevés  en mars 2102. Nos lettres précédentes vous en ont tenu régulièrement informés.
 
Je ne manquerai de le faire à nouveau dès mon retour de Pondichéry le 15 décembre.
Cette nouvelle mission doit nous permettre d’achever ces  travaux paysagers, et préparer le réaménagement du Jardin de Jeanne d’Arc, situé entre Notre-Dame-des-Anges et la Baie du Bengale.

Bien cordialement,
 
Charles H. de Brantes
President

 

Paris, le 16 avril 2013

A mgr. Anthony Anandarayar
Archevêque de Pondichéry,
Inde

Monseigneur,

Il y a un mois (le 16 mars), j’ai eu le privilège de vous rendre une visite dans le bureau de votre résidence à Pondichéry.

Vous m’avez alors exprimé toute votre satisfaction lorsque je vous ai présenté notre nouveau livret, en langue anglaise, sur l’histoire, la description et la restauration de l’église Notre-Dame-des-Anges. J’ai interprété votre bon accueil comme un encouragement à poursuivre la restauration de cette église sur le front de mer à Pondichéry, caractérisée par cette sorte de spiritualité joyeuse et ouverte qui lui est propre. Et tout autant pour le réaménagement paysager des alentours de l’église et du Jardin de Jeanne d’Arc qui la sépare de la Baie du Bengale. Toutefois, ce travail paysager nécessitera bien encore deux années d’efforts.

La direction que nous a inspirée le curé de la paroisse, le père Michael John Antonysamy, a été précieuse dans cette entreprise et il est fondamental qu’il doit rester jusqu’au bout pour en assurer la réussite. Toute notre organisation et la générosité de nos donateurs dépendent du climat de confiance et la relation efficace que nous avons pu développés avec lui.

Par ailleurs, un autre aspect important est rappelé dans notre livret (page 3): ‘Notre-Dame-des-Anges est la seule église de Pondichéry où la messe est encore célébrée tous les dimanches dans les trois langues de la ville : français, anglais et tamoul.’ Une messe en français y est dite aussi chaque matin à 6h15. Il faut donc tout faire, dans l’avenir pour maintenir la présence d’un prêtre trilingue dans cette église emblématique de l’histoire ancienne de cette ville, et située sur une avenue aussi internationale que l’avenue Goubert, parcourue par des milliers de touristes chaque jour de l’année.

Je suis sûr, Monseigneur, que vous retrouverez dans cette lettre la confiance mutuelle qui s’est instaurée entre nous au fil des rencontres périodiques que nous avons eues dans votre bureau, et je vous remercie encore, au nom de tous les membres de notre association des Amis du Patrimoine Pondichérien, d’être venu inaugurer le 4 mars 2012, accompagné par tant de prêtres de votre diocèse, l’église restaurée de Notre-Dame-des-Anges.

Veuillez agréer, Monseigneur, l’expression de ma plus haute considération,
Charles H. de Brantes
Président


L'adieu à Anne-Marie Legay– septembre 2012

A la demande de Charles Hubert de Brantes, son président, retenu en Italie, mais représenté ici par son épouse Marine, je voudrais dire quelques mots, au nom de l’Association des Amis du Patrimoine Pondichérien, dont je suis membre et dont plusieurs membres sont ici présents

Anne-Marie en était la trésorière et, bien plus que cela, la grande sœur, une animatrice au dévouement inlassable.

Elle était, pour nous tous, la mémoire vivante de Pondichéry.

Elle avait quitté l’Inde en 1949, à l’âge de 17 ans, à la fleur de l’âge, y était retournée quarante ans plus tard en 1991 et souvent par la suite. J’ai eu le privilège d’organiser ses voyages, et même son dernier voyage, en février dernier.

Elle connaissait les Pondichériens, leurs alliances et leurs histoires, elle aimait en parler… elle était même intarissable sur le sujet.

Elle connaissait l’histoire de chaque maison, de chaque famille. Elle nous montrait la maison de son enfance, occupée aujourd’hui par l’Hôtel de l’Orient. Anne-Marie rappelait avec fierté que l’église Notre Dame des Anges avait été construite par son ancêtre, l’ingénieur Louis Guerre, en 1855, et que son arrière grand père, Léon Guerre avait été, en 1880, le premier maire élu de Pondichéry.

Elle s’était évidemment passionnée pour la protection du patrimoine pondichérien.

Malgré la fatigue due à une maladie que personne ne soupçonnait encore, elle a maintenu son dernier voyage à Pondichéry en février dernier avec ses enfants et petits-enfants. Elle était heureuse d'avoir pu leur transmettre son amour de "Pondi", d'avoir passé le relais en quelque sorte. Ce fut un grand bonheur pour elle de participer le 4 mars 2012 à la bénédiction de la fin des travaux de restauration de « son » église, Notre-Dame des Anges.

C'était une enthousiaste. Elle était très gaie, elle aimait rire et avait un grand sens de l'humour.

Elle a su nous faire partager son amour de l’Inde et particulièrement de l’Inde Française et quand nous pensons à Pondichéry, Anne Marie est encore et toujours avec nous.

Nous partageons avec son mari, ses fils, ses petits-enfants et toute sa famille, nos pensées les plus sincères, et les assurons que nous poursuivrons notre tâche avec l’esprit qu’elle nous a insufflé.

Didier Sandman - (Allocution prononcée le 26 septembre 2012)


Mission des APP en Inde – mars 2012

Deux évènements ont marqué la fin des travaux de restauration de l’église Notre-Dame des Anges.
Le 26 février, Monsieur Thierry Mariani, Ministre des transports du Gouvernement français, et le député-maire de Villeneuve-lez-Avignon (Gard) étaient accueillis dans une église pleine de fidèles et de curieux.
Monsieur Mariani est aussi candidat pour représenter les Français d’Asie aux prochaines élections législatives. Il a annoncé une nouvelle subvention pour contribuer à la restauration du mur d’enceinte de l’église. Et le dimanche 4 mars à 17h15 eut lieu la bénédiction officielle du bâtiment restauré par l’Archevêque de Pondichéry, accompagné d’une vingtaine de prêtres du diocèse. Etaient également présents: Monsieur Philippe Toussaint, président des Vieilles Maisons Françaises, et Monsieur Francis Wacziarg, Délégué général de French Heritage in India. Tous les ouvriers du chantier furent accueillis et félicités. Une réception festive suivit au presbytère, organisée par le conseil paroissial.

Les travaux de restauration du mur d’enceinte ont pu commencer le 20 mars. De premières esquisses ont été tracées pour l’aménagement du Jardin de Jeanne d’Arc. French Heritage in India, nouvelle association dont sont membres les APP, s’est inquiétée de l’avenir de l’Hôtel de Ville de Pondichéry. FHI a remis 4 nouvelles plaques pour honorer des restaurations réussies : la maison tamoule de François Grimal, le guest-house Gratitude, l’Hôtel de l’Orient et l’église Notre-Dame des Anges. Il est envisagé de remettre un Prix artisans l’année prochaine. Enfin, des projets ont été envisagés pour le cimetière français de Pondichéry ainsi que pour les restaurations de Chandernagor et du Collège de La Martinière à Lucknow.

Charles Brantes
Charles Brantes

Pondichéry. Actualités - février 2012

Trois membres du bureau de notre association (le président, la trésorière et la secrétaire générale adjointe) participeront le dimanche 4 mars à la réception de fin des travaux de restauration de l’église Notre-Dame-des-Anges, commencée en septembre 2009.

2 ans et demi ! Samuel Victor, le nouveau chef de chantier depuis le regretté Patrick Lafourcade,  et les artisans mettent les bouchées doubles pour finir à temps les vitraux et le mobilier. Entièrement financée par des dons individuels venus tant des Pondichériens (40%) que des Amis du Patrimoine Pondichérien (50%) et de la Fondation des Vieilles Maisons Françaises (10%), ce projet a reçu en décembre 2011 une subvention du Ministère de la culture qui a permis le démarrage de la restauration du mur d’enceinte de l’église.

Deux épreuves récentes ont marqué tous les amis de Pondichéry: le décès de sœur Thérèse, notre amie de toujours, qui entretenait la plus belle demeure de la ville, son ouvroir; et une tempête qui a ravagé les arbres qui faisaient de la ville blanche… la ville la plus verte de l’Inde.

Charles Brantes
lafou

Notre-Dame-des-Anges. Actualités. - octobre 2011

the restoration of  “ Our Lady of Angels ” - Pondicherry Grâce à l’internet et au skype, la communication a pu fonctionner à plein entre les APP de Paris et le chantier. Avant tout pour le choix des couleurs, qui était toujours soumis à notre conseiller en patrimoine, Marc Pabois.
Une nouvelle affiche a été installée sur le tronc à l’entrée de l’église pour l’appel au financement de certaines finitions intérieures et les extérieurs du bâtiment (20.000 euros). Victor Samuel, qui a repris la menuiserie de Patrick Lafourcade, s’intéresse de très près au chantier et veille à tout. Les ventilateurs et la sono sont sur le point d’être choisis. Reste la recherche d’une fabrique de vitraux, en Inde ou en France, pour remplacer les 70% de verres à changer dans les fenêtres de l’église.

4 APP à Pondichéry ! - Juin 2011

En effet, nos amis ne chôment pas. Cet été, 4 de nos membres sont sur place.
Joseph Moudiappanadin, secrétaire-général, est chez lui jusqu’à la fin août. Aygline de Clinchamps, secrétaire-générale adjointe, en compagnie de Marie de La Bellière, autre APP, sont à Pondi pour au moins 6 mois. L’une enseigne et toutes les deux préparent une activité de service. Enfin, notre nouveau membre Albert Desjardins est chez lui, et assure la présence et l’accueil tous les jours à Notre Dame des Anges. Une réunion entre les 4 APP et le conseil paroissial est prévue avant la fin du mois d’août pour accorder les violons de chacun, en présence du maître d’ouvrage, le père Michael John.

Prix FHI-VMF - Mars 2011

La nouvelle association « French Heritage in India – VMF », fondée en mars 2011, à laquelle participent les APP, a remis le 4 mars à Pondichéry deux Prix FHI-VMF, sous forme de plaques à apposer sur les bâtiments, à deux restaurations récentes remarquables : Le Café, avenue Goubert, propriété du Gouvernement de Pondichéry, et l’hôtel Perumal, demeure tamoule dans la partie indienne de la ville. Francis Wacziag, chairman de FHI-VMF, Philippe Toussaint, président des VMF, le ministre du Tourisme du Gouvernement de Pondichéry, Dr Nallam, président des APP à Pondichéry, et Charles Hubert de Brantes, président des APP à Paris, entre autres, étaient présents.

Le Café, avenue Goubert Pondichéry
Le Café, avenue Goubert Pondichéry
dans les court yard

Meeting - février 2011

APP et le comité paroissialUne rencontre a eu lieu le 23 février 2011 entre les APP et le comité paroissial de Notre Dame des Anges à Pondichéry. Le président des APP (CH de Brantes),  le maître d’ouvrage ( le père Michael John) et le maître d’œuvre (Patrick Lafourcade) étaient présents. Lieu : presbytère de NDA. Une quinzaine de personnes. Réunion importante car elle a permis, malgré quelques empoignades, de trouver l’unanimité ou presque sur la plupart des sujets : parking et plantations autour de l’église, etc. La grande nouvelle était de constater que les 78500 euros nécessaires pour la restauration de l’église avaient été trouvés, et que les dons en provenance de Pondichéry avaient été beaucoup plus importants que prévus : 51 %, traduisant donc une majorité locale largement favorable à la mise en couleur de l’église. Rencontre aussi importante car la dernière pour Patrick Lafourcade et Charles de Candappa, avant leurs décès accidentels.